Migrations

L’OIM annonce le rapatriement de 150 Guinéens depuis la Tunisie

9.10.2025, 10:22

En 2025, le retour des migrants subsahariens s’accélère grâce au Programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration soutenu par l’UE et la Suède.

Le bureau de Tunis de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé avoir organisé un nouveau vol charter de retour volontaire vers la Guinée, grâce auquel 150 ressortissants guinéens ont pu regagner Conakry.

Avec cette opération, le nombre de migrants retournés dans des pays subsahariens depuis janvier s’élève à 6 500. Ces départs s’inscrivent dans le Programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (AVRR) de l’OIM, financé par l’Union européenne et la Suède.

De janvier à juillet, l’OIM Tunisie a indiqué avoir « appuyé le retour volontaire » de 5 336 migrants vers 25 pays d’origine. Ces retours se sont effectués à travers 12 vols charter et 201 vols commerciaux, dans le cadre de l’AVRR.

En 2024, 7 500 migrants ont regagné leur pays dans le cadre du même programme, contre 2 557 en 2023. En 2025, le rythme s’accélère :
1 096 retours ont été enregistrés pour le seul mois de juillet, et 268 Guinéens en août via deux vols charter.

La coordinatrice principale à la protection à l’OIM Tunisie, Nawal Barkat, a estimé que la hausse constante des retours et de l’assistance à la réintégration traduisait la confiance des migrants envers l’organisation. Elle a mis en avant la solidité des partenariats avec les parties prenantes nationales et internationales.

Des milliers de migrants subsahariens entrés illégalement en Tunisie, bloqués et vulnérables, subissent des restrictions d’accès au travail et au logement. Beaucoup espèrent franchir la Méditerranée depuis les côtes tunisiennes pour rejoindre l’Europe, en quête de meilleures perspectives.

Près de 42 000 personnes ont franchi irrégulièrement l’UE par la Méditerranée centrale entre janvier et août, soit une hausse de 22 pour cent sur un an, selon l'Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes. L’Agence note un déplacement du principal point de départ vers la Libye.