Relations internationales

Berlin salue l’accord de paix RDC-Rwanda et exige sa mise en œuvre

2.07.2025, 13:55

« Il s'agit maintenant de veiller à ce que cet accord soit réellement mis en œuvre et à ce que les armes se taisent enfin », a insisté la ministre allemande du Développement.

La ministre allemande du Développement, Reem Alabali Radovan, a salué l’accord de paix récemment conclu entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, tout en soulignant l’urgence de le traduire rapidement en actes sur le terrain.

C’est une « étape importante », vers un avenir plus pacifique pour les populations de la RDC, du Rwanda et de toute la région, a-t-elle souligné. Elle a appelé à ce que « les armes se taisent enfin, à ce que la violence, les viols, les expulsions et les abus cessent ».

Dans sa déclaration, la ministre a mis l’accent sur les conséquences humaines du conflit, marqué par des « souffrances inimaginables ». Elle a insisté sur la nécessité pour les populations éprouvées de l’est du Congo de pouvoir vivre dignement, en sécurité et à l’abri de la violence.

Pour éviter que ces engagements ne restent lettre morte, Reem Alabali Radovan a affirmé l’implication active de son gouvernement. « Nous suivrons de près la mise en œuvre de l’accord de paix », a-t-elle assuré, engageant l’Allemagne dans un rôle de suivi attentif et durable.

Cette prise de position s’inscrit dans l’engagement de longue date de son ministère en RDC. L’Allemagne y soutient activement des programmes en faveur de la sécurité alimentaire, de la santé, des infrastructures sociales, ainsi que l’accompagnement des femmes victimes de violences sexuelles dans la région.

La déclaration prend d’autant plus de poids que Berlin avait, en mars dernier, restreint sa coopération au développement avec le Rwanda. Cette décision faisait suite au soutien rwandais au groupe rebelle M23, notamment après la prise de Goma et de Bukavu par ce dernier.

Sa déclaration fait écho à plus de trente ans de conflits dévastateurs dans la région des Grands Lacs, où des millions de personnes, surtout des femmes et des enfants, sont déplacées, souffrent de la faim, et où d’innombrables survivants de violences sexuelles demeurent profondément traumatisés.