Employabilité des jeunes

Un partenariat de l’ONUDI et d’Enabel pour soutenir l’emploi en RDC

23.05.2025, 07:25

Pour maintenir le taux de chômage stable d’ici à 2030, il faudrait créer environ 9,6 millions d’emplois, selon le rapport national sur l’emploi des jeunes de 2022.

L'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) et l'Agence belge de coopération internationale (Enabel) ont conclu un partenariat pour mettre en œuvre le projet Unis pour l'Éducation et l'Emploi en République démocratique du Congo (RDC).

Financée par l'Union européenne avec un budget de 14 millions d'euros, cette initiative vise à améliorer l'accès à une éducation de qualité et à renforcer l'employabilité des jeunes et des femmes à travers l'enseignement et la formation techniques et professionnels en RDC.

Grâce à des interventions ciblées dans les provinces de Kinshasa, du Haut-Katanga et du Lualaba, le projet soutiendra la modernisation des centres de formation professionnelle, l'alignement des programmes sur les besoins du marché du travail et la promotion de l'esprit d'entreprise.

Le projet représente, selon les deux partenaires, une réponse stratégique aux défis socio-économiques de la RDC, notamment le taux de chômage élevé chez les jeunes, l'inadéquation des compétences et les disparités entre hommes et femmes en matière d'éducation et d'emploi.

D’après un rapport de 2022 de Bloomfield Investment Corporation, l’Agence de notation panafricaine, le chômage des jeunes en RDC est passé de 15,85 pour cent en 2017 à 19 pour cent en 2020. Le pays compte une population très jeune, avec 60 à 65 pour cent âgés de moins de 25 ans.

La croissance démographique en RDC, avec 98 millions d’habitants en 2017 selon la Banque mondiale et un taux de fertilité supérieur à cinq enfants par femme en 2022, rend encore plus difficile la création d’emplois pour les jeunes.

Les obstacles structurels, tels que l’insécurité, les infrastructures insuffisantes et un climat des affaires difficile, limitent les opportunités d’emploi, particulièrement dans les zones urbaines comme Kinshasa, où le taux de chômage atteint 38 pour cent selon certaines estimations.