Main-d'œuvre
Nigeria : Le secteur privé impliqué davantage dans la formation
20.12.2024, 13:46
Au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, l’implication du secteur privé dans l'Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (TVET, en acronyme anglais) sera renforcée davantage grâce à un projet financé par l’Allemagne.
Couvrant la période entre novembre 2024 et avril 2026, ce projet est mandaté et financé par l’agence allemande de coopération internationale (GIZ). Il est implémenté par « Sequa », une organisation allemande qui met en œuvre, depuis 1991, des projets et des programmes de coopération internationale, concentrés sur la promotion du secteur privé. Le projet sera exécuté en collaboration avec des partenaires locaux tels que l’OPSN, une organisation regroupant les associations clés du secteur privé nigérian, et la FOCI, la Fédération de l’Industrie de la Construction, a indiqué Sequa.
Il porte, entre autres, sur le renforcement de la formation professionnelle en alternance, basée sur le volet théorique assuré par les écoles, d’une part, et le volet pratique au sein des entreprises, d’autre part. Afin d’assurer la qualité et la durabilité des formations, qui se déroulent à 50 pour cent en milieu professionnel, une norme pour les formateurs en entreprise sera également élaborée, a-t-on ajouté.
Au Nigeria, deuxième puissance économique du continent africain, les Petites et moyennes entreprises (PME) sont confrontées à une pénurie d’artisans locaux qualifiés, notamment dans des métiers comme la sidérurgie, l’électricité, la plomberie, la menuiserie et la maçonnerie. Pour répondre à leurs besoins accrus de main-d'œuvre qualifiée dans ces professions, ces PME recrutent des travailleurs étrangers.
En 2024, le Nigeria a lancé un vaste programme de formation visant à renforcer les compétences professionnelles de 10 millions d’artisans non agréés et non certifiés exerçant dans 20 métiers. D’une durée de deux ans, ce programme baptisé « Skill-Up Artisan » (SUPA) a été conçu pour répondre aux besoins accrus de main-d'œuvre qualifiée des PME locales. Selon les autorités, « la préférence pour les emplois de cols blancs » au Nigeria a « entraîné une pénurie d’artisans locaux qualifiés ».