Diplomatie

Steinmeier remercie Tebboune pour la libération de Boualem Sansal

13.11.2025, 14:42

La libération de l’écrivain a été rendue possible grâce à une médiation allemande.

Le président fédéral allemand, Frank-Walter Steinmeier, a remercié son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, d’avoir répondu favorablement à sa demande de grâce en faveur du romancier et essayiste franco-algérien Boualem Sansal (81 ans), emprisonné depuis un an en Algérie. « Je me réjouis que le président de la République algérienne ait accédé à ma demande de grâce concernant l’écrivain Boualem Sansal », a déclaré Steinmeier dans un communiqué de la présidence fédérale allemande.

« Je remercie mon homologue algérien pour ce geste humanitaire important, qui témoigne également de la qualité des relations et de la confiance entre l’Allemagne et l’Algérie », a-t-il ajouté. Lauréat en 2011 du Prix de la paix des libraires allemands, l’écrivain « compte de nombreux lecteurs et amis ici, en Allemagne. C’était pour moi une préoccupation très importante », a ajouté le président allemand.

Une grâce motivée par l’âge et l’état de santé de l’écrivain

Sansal est arrivé mercredi à Berlin pour y recevoir des soins médicaux. Dans un communiqué publié le même jour, la présidence algérienne a indiqué que Tebboune avait répondu favorablement à une demande « de l’ami, le président de la République fédérale d’Allemagne » concernant l’octroi d’une grâce en faveur de Boualem Sansal, ajoutant que « l’État allemand prendra en charge le transfert et les soins de l’intéressé ».

Dans sa demande de grâce, Steinmeier avait proposé que Sansal soit autorisé à quitter l’Algérie, compte tenu de son âge avancé et de son état de santé fragile, afin de pouvoir bénéficier de soins médicaux en Allemagne. Des demandes antérieures de grâce formulées par la France avaient été rejetées par Alger.

Arrêté à Alger le 16 novembre 2024, l’écrivain avait été condamné en appel, en juillet, à cinq ans de prison pour « atteinte à l’unité nationale », à la suite d’une interview accordée à un média français dans laquelle il affirmait que, sous la colonisation française, l’Algérie avait intégré des territoires relevant auparavant, selon lui, du Maroc. Sa condamnation avait suscité de vives critiques en France.